FLORENCIA - « Avec plaisir. Nous n'allons pas nous éterniser ici. »

Après cette remarque, les deux femmes avancèrent dans les bois. Elles commencèrent le chemin en silence, profitant ainsi du paysage et de tout ce qui les entourait. Emanuella et Florencia n’avaient pas nécessairement besoin de parler à chaque minute pour apprécier le temps qu’elles passaient ensemble. Juste le fait d’elle avec elle, ici, lui faisait plaisir. Pas besoin de mots ou quoi que se soit d’autre.
Pendant que les demoiselles marchaient vers un endroit qui ne leur était pas totalement inconnu, Emanuella entendit un gros bruit. Elle se retourna vers son amie qui n’était plus là. Manu arqua les sourcils, et baissa la tête avant d’apercevoir Flor sur les fesses. Elle ne put s’empêcher de lâcher un rire, non mais, comment avait-elle fait pour se retrouver assise là en quelques secondes? Il ne fallait que Florencia pour faire des choses comme celle-là.

FLORENCIA - « Tu pourrais m’aider s’il te plait? Je crois que je dois être hospitalisé pour mes fesses. », déclara son amie, en faisant une drôle de tête.

Emanuella continua de rire de sa copine, en lui tendant gentiment sa main droite pour qu’elle l’empoigne, afin de se relever de par terre. Par la suite, Flor ne put s’empêcher de rire d’elle-même et c’est à ce moment qu’elles décollèrent dans un fou rire interminable.

FLORENCIA - « Des retrouvailles riches en rire... »
MANU - « On ne peut pas dire mieux. », lança-t-elle, tout sourire.

De belles retrouvailles, ah ça oui! Manu n’était pas prête de les oublier de si tôt. Se calmant peu à peu, les deux femmes poursuivirent leur route, amusées.

FLORENCIA - « Tout se passe bien pour tes études en pédiatrie? », reprit-elle.
MANU - « Pour tout te dire, oui. Je ne suis pas déçue d’avoir choisi cette voie. J’adore les enfants, ils sont tellement mignons. Les cours ne sont pas trop difficiles, et puis, je m’y plais bien, donc pour moi, c’est nickel. », dit-elle. « Et toi? À la maison des... comment ils s’appellent déjà? En tout cas, même si je le savais, j’aurais de la difficulté à le prononcer, il est trop compliqué leur nom de famille. »

Elle lui sourit avant de lever la tête au ciel pour regarder les arbres. Magnifique. Elle n’avait pas d’autres mots pour décrire ce qu’elle voyait.

FLORENCIA - « J'en suis ravie. D'autant plus que beaucoup de femmes veulent faire ce métier et les hôpitaux en ont bien besoin. Les femmes sont plus compétentes que les hommes dans ce domaine, ce n'est, cependant que mon avis. »
MANU - « Oh oui, ils en ont bien besoin. Et je suis d’accord. Je pense que la plupart des femmes sont plus patientes avec les enfants que les hommes... nous sommes... comment dire? parfaites. », dit-elle en lâchant un petit rire.

Emanuella s’épanouissait dans ce qu’elle faisait. Les enfants, elle les a toujours adoré. C’est depuis son plus jeune âge qu’elle rêve de faire ce métier. Malgré le fait qu’elle ait dit à Florencia que dans son cours, tout allait bien, elle avait quand même des problèmes de concentration. Parfois, on leur demandait de faire plusieurs tâches à la fois, ce qui embêtait bien la jeune femme. Pour elle, c’était assez difficile, parce que ça lui demandait beaucoup d’efforts et de plus, elle avait la chance d’avoir de gros maux de tête. Malgré tout, elle avoue que même avec tout ça, elle ne veut pas quitter son cours, parce qu’elle aime ce qu’elle fait. Elle ne veut pas que ses problèmes lui empêchent de faire les choses qu’elle veut faire. Ça, ce serait le comble.

FLORENCIA - « Fritzenwalden... Les personnes sont adorables pour la plupart. Les enfants sont adorablement mignons malgré qu'ils ne cessent de se chamailler du matin au soir... Puis, il y a Delfina et Malala, deux femmes que je ne porterai jamais de mon cœur et mon patron... Il y aurait tout un tas de choses à en dire… Mais, je préfère t'épargner tout mon ressenti là-dessus. », finissait-elle.
MANU - « Ah oui, je tâcherais de m’en souvenir. » Elle prit une pause de quelques secondes et reprit. « Ça ne doit pas être de tout repos je suppose? Malgré les enfants qui, même quand ils se chamaillent, sont adorables hein... Mais les adultes... ils ont l’air vraiment... spéciaux, si je peux me permettre. »

Elle regarda son amie avec un petit sourire compatissant.
Flor n’avait pas l’air enchanté de parler du boulot alors qu’elle avait du temps pour elle. J’avoue qu’Emanuella ressentait la même chose, car même si elle se plait dans ce qu’elle fait, elle est épuisée à longueur de journée...

FLORENCIA - « Sinon, ces derniers jours, tu as fait des rencontres? Peut-être as-tu rencontré l’homme de ta vie? »

Ah les hommes! Un sujet de conversation passionnant.

MANU - « Je n’ai pas fait de rencontres particulières... Disons que ces temps-ci, je suis plutôt prise mais bon... Et côté amour, n’en parlons même pas. C’est complètement mort... » Elle se mit à penser au jeune homme qu’elle avait rencontré en Amérique, lorsqu’elle était allée chez sa marraine. Il était de son goût, mais avant même qu’une histoire débute entre eux, Manu était déjà partie ici... Elle s’en veut de ne pas lui avoir dit ce qu’elle ressentait pour lui... Enfin bon. « Et toi? Ça va de ce côté? »

MANU - « Oh oui, ils en ont bien besoin. Et je suis d’accord. Je pense que la plupart des femmes sont plus patientes avec les enfants que les hommes... nous sommes... comment dire? parfaites. », dit-elle en lâchant un petit rire.

FLORENCIA - Ca, tu l'as dit. Nous sommes parfaites. Il ne faut pas se le cacher, après tout., lançait-elle avec un petit rire.

Dire que les femmes étaient parfaites fut un bien grand mot. Elles ont leurs défauts tout comme les hommes mais disons simplement que les hommes pouvaient, à un certain moment, ressembler aux femmes. Parfois, les jeunes femmes sont chochottes parce qu'elles ont peur de ci ou de ça mais les hommes sont encore pires que la gente féminine. C'est logique que les filles aient peur des insectes, des bestioles mais pas les hommes, c'est la honte pour eux, faut bien se l'avouer. Je n'ai qu'un seul mot à vous dire, les hommes sont des ratés... avec des exceptions, j'avoue. Elle ignorait que la jeune femme pouvait avoir de gros maux de tête, d'ailleurs si elle ne lui avait pas dit qu'elle avait des maux de tête à cause des tâches qu'elle avait à faire, Florencia n'allait pas lui poser la question. Si Emmanuella voulait le lui dire, elle le lui dirait et Florencia la conseillerait, sans plus.

MANU - « Ah oui, je tâcherais de m’en souvenir. » Elle prit une pause de quelques secondes et reprit. « Ça ne doit pas être de tout repos je suppose? Malgré les enfants qui, même quand ils se chamaillent, sont adorables hein... Mais les adultes... ils ont l’air vraiment... spéciaux, si je peux me permettre. »

FLORENCIA - Je ne m'en plains pas tu sais, c'est un travail comme les autres et je tiens le coup. Elle se tut pendant quelques instants. Tu peux le dire, les adultes sont très spéciaux... Passe une fois à la maison et tu verras par toi même. , déclarait-elle en lui souriant suivi d'un petit clin d'oeil.

Personne ne dirait qu'il ne serait pas fatigué avec les tonnes de boulot qu'il a à faire. Florencia ne s'en plaignait pas. Cela servirait à quoi ? A rien du tout. Elle s'y plaisait dans cette famille malgré quelques éléments.. Elle s'y sentait bien...

MANU - « Je n’ai pas fait de rencontres particulières... Disons que ces temps-ci, je suis plutôt prise mais bon... Et côté amour, n’en parlons même pas. C’est complètement mort... » « Et toi? Ça va de ce côté? »

FLORENCIA - Complètement mort ? Cela m'étonnerait mais faut avouer que tu es très prise, comme tu l'as énoncé, donc d'un coté, c'est normal que les amours c'est le calme plein.... Elle prit une pause lorsqu'elle lui posa cette même question fatidique. Que pouvait elle lui dire ? Lui mentir, elle ne le souhaitait pas mais elle lui dit la vérité, une vérité très courte. Disons que je suis tombée amoureuse de mon patron, lui également mais il est promise à une autre et il ne veut pas la faire souffrir alors que cela lui donnerait une bonne leçon.

Elle fut un peu remontée mais cela se calmait assez rapidement. Elle haussait les épaules puis elle lui fit un sourire.

FLORENCIA - Parfois, nous ne devrions pas aimer. Ca fait beaucoup de mal.

Parfaites? Hmm, en effet, c’était un bien grand mot. Personne n’est parfait, sinon, quel serait l’intérêt de vivre? La vie serait d’un pathétisme incroyable, et nous n’aurions plus aucune surprise. Autant rester tels que nous sommes, avec nos qualités ainsi que nos défauts. Qu’en pensez-vous?
Bref, les deux amies continuèrent leur route, ne sachant pas où elles s’en allaient. Peu importe, Emanuella avait un bon sens de l’orientation, et elles retrouveraient sans doute leur chemin dans quelques heures. Ou pas. x)
Le travail était une chose importante dans la vie, et si tu n’aimes pas ce que tu fais, autant laisser tomber maintenant. Emanuella admirait beaucoup Flor. La raison? Manu pensait que sa copine était une femme endurante, courageuse. La jeune brune n’aurait sûrement jamais fait ce genre de boulot.

FLORENCIA - « Je ne m'en plains pas tu sais, c'est un travail comme les autres et je tiens le coup. Tu peux le dire, les adultes sont très spéciaux... Passe une fois à la maison et tu verras par toi même. », déclarait-elle en lui souriant suivi d'un petit clin d’œil.
MANU - « Passer à la maison? Intéressant. Je viendrais l’un de ses jours, pour voir ce que tu fais là-bas. Si tu veux bien de moi, évidemment. »

Elle lui tira gentiment la langue. Alors qu’elle ne regardait pas où elle allait, elle se prit une branche d’arbre dans le visage. Elle soupira et la poussa d’un geste vif, énervée.

MANU - « Tu sais, j’aime beaucoup les arbres, et tout, mais parfois... raaaw! Je pense que je leur couperais les branches. »

Elle entendit un petit rire sortir de la bouche de son amie, et elle lui donna une petite tape amicale sur l’épaule. Bah quoi? Elle n’avait aucune raison de rire d’Emma, si?

Flor se tut un instant et poursuivit la conversation concernant leurs amours.

FLORENCIA - « Complètement mort? Cela m'étonnerait mais faut avouer que tu es très prise, comme tu l'as énoncé, donc d'un coté, c'est normal que les amours c'est le calme plein.... Disons que je suis tombée amoureuse de mon patron, lui également mais il est promise à une autre et il ne veut pas la faire souffrir alors que cela lui donnerait une bonne leçon. »

D’un côté, Emanuella se trouvait chanceuse de ne pas avoir de petit ami. C’était une lourde responsabilité (ah ouais, tu crois? =P). Bien que parfois, elle était en manque d’affection, elle se consolait avec son chat, qui se trouvait dans son appartement. Lui, il l’écoutait et il ne la repoussait pas, contrairement aux hommes.

FLORENCIA - « Parfois, nous ne devrions pas aimer. Ca fait beaucoup de mal. »
MANU - « Oui, tu as raison. » Elle prit une pause. « Mais... tu... tu vas faire quoi? Je veux dire, vous vous aimez, et puis quoi? Il ne veut pas la faire souffrir, ok, je comprends. Mais il a pensé à lui... et à toi? À son... à votre bonheur? Si il ne l'aime pas, mais qu'il reste avec elle, il se fait souffrir, lui, et toi par la même occasion. »

Un monde où tout le monde est parfait, ce serait d'un ennuyeux inexpliqué. Quel serait l'intérêt qu'il n'y ait des personnes de même nationalité, de même origine, qui ont les mêmes qualités ainsi que les défauts, cela ne servirait vraiment à rien et ce serait d'un ennuyeux... Bref, un monde où tout le monde ne se ressemble pas, qui ont chacun une personnalité différente, c'est bien mieux malgré qu'il y ait du racisme, de l'hypocrisie et tout un tas de choses...

Mais, là n'est pas la question.

Reprenant leur route, les deux amies marchaient sans savoir où leur pas allaient les amener mais elles réussiront à retrouver leur chemin grâce à l'excellente sens de l'orientation de la miss Martines.

Il faut bien avouer que Florencia purgeait énormément à la maison. Entre les enfants, les tâches ménagères et les problèmes de famille, tout ça lui montait par dessus la tête. Mais, elle aimait faire ça. Penser à partir de là serait nul mais si elle devait le faire pour son bien et au bien de la famille, elle le ferait sans hésitation...

MANU - « Passer à la maison? Intéressant. Je viendrais l’un de ses jours, pour voir ce que tu fais là-bas. Si tu veux bien de moi, évidemment. »
FLORENCIA - Je te le propose. Je serais ravie de te voir dans cette demeure... Mais prend des caches oreilles, ça pourrait servir.

Elle disait cela pour rire bien entendu mais ça pouvait vraiment lui servir. Tout le monde crie dans cette maison, tous sans exception.

Puis, ce fut au même moment que Emmanuella vint se prendre une branche d'arbre en pleine figure. Se vengeant, elle se mit à rire sous son nez. Elle était tombée sur les fesses et elle avait reçu une branche en pleine figure, elles sont sur un même pied d'égalité, dirons nous.

Cet petit entracte fut remplacée par leur conversation concernant les amours. Tout ça parce que Florencia avait posé une stupide question. Les femmes souffraient bien plus de leur amour pour un homme que le contraire. Elles peuvent bien tout essayer pour tenter d'oublier que rien y fait, elles aiment et aimeront toujours autant la personne qui les fait tant rêver...

MANU - « Oui, tu as raison. » Elle prit une pause. « Mais... tu... tu vas faire quoi? Je veux dire, vous vous aimez, et puis quoi? Il ne veut pas la faire souffrir, ok, je comprends. Mais il a pensé à lui... et à toi? À son... à votre bonheur? Si il ne l'aime pas, mais qu'il reste avec elle, il se fait souffrir, lui, et toi par la même occasion. »

Elle avait complètement raison et ça, malheureusement, Fédérico ne pouvait pas se faire à l'idée que tout ce qui se passe n'est que pure mensonge. S'il pouvait prendre un peu sur lui, il pouvait comprendre et voir que Delfina n'est pas enceinte et qu'elle ne veut l'épouser que pour avoir son argent et rien de plus. Même si Florencia avait essayé de le lui dire ainsi que les amis et enfants de la famille, il niait toujours autant...

FLORENCIA - Elle est aussi enceinte, Manu... C'est aussi pour ça qu'il ne veut pas l'abandonner. Cependant, les enfants persistent à dire qu'elle n'est pas enceinte et moi, je ne veux pas me lancer dans cette histoire. Et.. Elle prit une pause... Je le sais... Mais, tenter de lui dire et ça ressort par une autre oreille... Parfois, je me demande s'il n'est pas préférable que je m'en aille quelques temps de cette famille....

Elle avait dit cette dernière phrase en ayant un petit blanc... Mais, elle ne voulait pas s'éterniser plus longtemps sur le sujet....

FLORENCIA - Mais passons... Tu as déjà voyagé en Asie ou même en Amérique latine ?